par Chloé Le Blay
Après le baby-boom, place au papy-boom. A partir de 2010, ces bébés nés après la Seconde Guerre Mondiale partent désormais à la retraite. D’ici 2030, les 60 ans et plus devraient représenter 20 millions de personnes en France, de quoi former une nouvelle mine d’or pour les startups. La silver économie pourrait ainsi générer un chiffre d’affaires de plus de 130 milliards d’euros dans trois ans et entraîner 300 000 créations d’emplois nettes d’ici un an selon le site www.economie.gouv.fr.
Qu’est-ce que la Silver économie ?
Lancée en 2013 par Arnaud Montebourg, à l’époque ministre du redressement productif, et Michèle Delaunay, ancienne ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie, cette filière, appelée la silver économie, consiste en une amélioration la qualité de vie des personnes âgées et garantit leur autonomie le plus longtemps possible via des services. Egalement appelée la « Senior Economy », elle concerne de nombreux secteurs comme la santé, la sécurité et l’autonomie, l’habitat, les services, les loisirs, la communication et les transports. Par la silver économie, l’objectif du gouvernement est le suivant : structurer ce secteur en une vraie filière industrielle, faire émerger un grand marché et favoriser l’essor de l’industrie française.
Une course des startups

Lors du lancement de la silver économie, les pouvoirs publics ont distingué trois grands groupes auxquels s’adresser : les seniors dits « actifs », qui sont autonomes ; les seniors dits « fragiles », avec quelques baisses de capacités, et les seniors dits « dépendants », qui ont besoin d’aide pour leur vie quotidienne.
Face à cette diversité de profils, trois types de startups ont émergées : celles aidant les seniors à être autonomes chez eux, celles encourageant le maintien du lien social des personnes âgées et celles améliorant la prise en charge par les EPHAD et le développement de nouveaux dispositifs médicaux.
Entre 2013 et 2018, environ 50 startups ont émergées dont Prev&Care, qui s’est donnée pour mission d’améliorer le quotidien des familles concernant la gestion du temps et du stress. Appuyant sur le fait de “contribuer efficacement au bien vivre & bien vieillir “, elle propose une plateforme d’assistance et de conseil aux familles.
CitiZen Mobility est une autre de ces startups émergentes. Créée en 2013, elle a pour volonté de “promouvoir une vision positive du bien vieillir”. Elle propose ainsi des chauffeurs qui “ deviennent des accompagnateurs, des compagnons, qui font de chaque trajet une nouvelle expérience de vie pour les passagers”. Les personnes âgées se voient donc proposer des “chauffeurs compagnons” pour les accompagner lors des sorties.
Co-Assist, quant à elle, encourage le fait de “vivre chez soi et continuer à sortir”. Elle propose ainsi une montre connectée permettant notamment la détection automatique des chutes. Son GPS permet, quant à lui, de détecter quand une personne s’écarte de chez elle.
C’est donc tout un écosystème de startups qui se développe à une vitesse fulgurante. Cet en enjeu démographique pesant sur le système de retraite est une véritable ruche aux multiples possibilités pour ces startups. Pour autant, elles peuvent être freinées par le coût que représentent ces innovations.
Une autre problématique de taille se dresse sur leur chemin : les besoins des personnes âgées sont de plus en plus différents selon que l’on s’approche plutôt des 60 ou des 85 ans. Il faut donc prendre en compte les besoins de chaque âge.
La silver économie est encore loin d’avoir livrée toutes ses recettes.
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