L’édito du 2 Septembre 2020 sur le scandale provoqué par la publication d’un article de Valeurs Actuelles, mettant en scène la députée France Insoumise Danièle Obono au temps de l’esclavage, aux réactions qui ont suivi la polémique et au 2 poids, 2 mesures faits entre les personnalités de gauche radicale ou d’extrême-gauche et celles d’extrême-droite.
par Live A. Jéjé
[Note de l’auteur : Comme certains lecteurs s’en rappelleront peut-être, j’ai défendu dans certains articles du Supplément Enragé la LDNA (Ligue de Défense Noire-Africaine), créée en 2017. Je l’assume d’autant plus que j’affirme avoir été, sinon un allié objectif, un « sympathisant » de ce mouvement, par le pacifisme dont il se revendiquait ainsi qu’une incarnation moderne, et bien moins hypocrite que ne l’est SOS Racisme pour ne citer que cette organisation, de l’universalisme. Je n’ai plus eu aucun rapport depuis la ligue depuis 2018, au moment où elle a engagé un virage séparatisme qui a fini par les pousser à tous les idéaux qu’ils défendaient de prime abord. Quant à ce qui a été révélé sur son leader, qui aurait été emprisonné pour agression sexuelle sur une personne déficiente, aucun d’entre tous les simples sympathisants de la LDNA, actifs ou non, n’ont à en porter la moindre responsabilité].
La sphère médiatique français a depuis longtemps renoncé, parmi les centaines de situations que nos sociétés offrent à vivre, éprouver, apaiser ou subir, et qui pourraient faire l’actualité, à informer son auditoire, téléspectateurs souvent pressé, n’ayant de temps que pour les gros titres, de plus d’un ou deux reportage principaux, sur un modèle où se complète d’un sujet social et sociétal, le plus anecdotique puisse-t-il être (jusqu’à se commettre dans la peopolisation de l’information), un sujet principal polémique.
Ainsi, une bonne partie du printemps et de l’été, les français n’ont entendu peu ou prou parler que de l’affaire Adama Traoré, remise en lumière par l’assassinat fin mai de George Floyd aux Etats-Unis, et de ses rebondissements feuilletonnants, en alternance avec, successivement, l’émergence du Professeur Raoult, et des critiques qui se sont cristallisés sur sa personnalité, la canicule, la « seconde vague » de l’épidémie de Covid 19 dont on ne peut à ce jour encore prévoir, tant les avis divergent, si elle s’est déjà manifestée ou se manifestera prochainement, les vacances du président Macron au Fort de Brégançon, et enfin, fin de vacances oblige, la rentrée des classes dans ce contexte sanitaire exceptionnel.
Depuis la fin de la semaine dernière, la presse a, tel que cela lui arrive de plus en plus régulièrement, offerte aux commentateurs, éditorialistes et analystes de tous parcours et opinions politiques un nouvel os à ronger par la publication, dans le dernier numéro du journal Valeurs Actuelles (qui n’avait pas été en reste pour traiter de l’affaire Adama Traoré, sans nous apporter des éléments intéressants sur la famille du jeune homme décédé en 2016), connu par sa ligne éditorialiste conservatrice et assumée, d’un article de fiction (d’un auteur anonyme), dans le cadre d’une rubrique récemment créée, plongeant diverses personnalités publiques contemporaines dans des périodes historiques précises, faisant écho à leurs engagements ou leurs sensibilités. Ainsi, les lecteurs de Valeurs Actuelles ont pu imaginer François Fillon atterrissant en pleine Terreur, face aux dérives pour le moins abusives que certains pontes de la Révolution Française n’ont pas tardé à imposer à une société en transition, ou Eric Zemmour, fanatique de l’histoire napoléonienne, transporté à Waterloo, non sans quelques propos piquants sur l’auteur et polémiste qu’il a lui-même relevé.
L’illustration et le propos
La députée Obono se retrouvait, dans le récit-fiction qui lui était consacré, au temps de la traite négrière, dans une condition d’esclave noire appartenant à des esclavagistes noirs. Si la cohérence de l’exercice journalistique auquel se prête cette rubrique depuis plusieurs semaines était encore compréhensible (transposer une personnalité engagée dans le débat sur le devoir de mémoire de l’esclavage et sur les positions controversées du courant indigénisme sur ce sujet qui reste extrêmement sensible à traiter dans une France composée de maints descendants d’esclaves comme d’esclavagistes, et régie par un Etat ayant reconnu sa responsabilité dans la traite transatlantique), ce sont tout autant l’histoire narrée par l’auteur du texte que l’illustration que la rédaction, et son directeur Geoffroy Lejeune, a retenu pour couvrir cet article.
En effet, tel que visible sur l’image de couverture de cet édito, Danièle Obono est représentée enchaînée au cou, tels que l’étaient les esclaves, par un collier de fer, et le texte décrit comment un missionnaire européen arrive pour libérer l’esclave de ses propriétaires africains. Le but de l’article, selon Geoffroy Lejeune, était de confronter le courant indigéniste face à ce qu’ils ne « reconnaîtraient » pas : que l’esclavage n’est pas que l’histoire d’un peuple blanc inhumain qui a déshumanisé plusieurs siècles durant des personnes noires parce qu’elles étaient noires, mais bien l’histoire d’une domination d’individus de toute origine ou couleur de peau (blanche, noire, arabe) sur des personnes noires durant des siècles. Une vision de l’histoire qui effectivement, est peu abordée au sein des mouvances indigénistes voire complètement ignorée chez certains d’entre eux.

La réponse de Daniel Obono

La députée parisienne a exprimé dans un premier temps son dégoût dans un tweet montrant cette illustration qui a vite été condamné à la quasi-unanimité par la grande majorité des personnalités politiques publiques, tels que le premier ministre Jean Castex lui-même, dont la nomination au mois de Juin avait poussé Danièle Obono à parler d’un énième premier ministre « blanc, de plus de 50 ans », paroles jugées toutes aussi stigmatisantes par certaines personnalités telles que Laurence Saillet, anciennement membre des Républicains, de par l’asymétrie du combat antiraciste des mouvements indigénistes ou décoloniaux, dénonçant des faits de racisme lorsque des individus qu’ils nomment « racisés » (noirs, maghrébins, asiatiques…) sont ramenées à leur couleur de peau dans une assertion péjorative tout en refusant de reconnaître que d’employer la même méthode en ramenant cette fois une personne blanche à sa couleur de peau dans un discours critique soit raciste, puisque les définitions (issues pour la plupart de la sociologie d’après Mai 1968 ou des Cultural Studies américaines) sociologiques du racisme que la mouvance revendique exclut toute possibilité d’existence de racisme antiblancs, là où la loi française refuse de faire de distinction entre les individus blancs et ceux d’une autre couleur de peau.
Le président de la République s’est également entretenu au téléphone avec la députée pour lui assurer du soutien de l’exécutif face à toutes agressions racistes, de la même façon qu’il avait contacté Eric Zemmour il y a plusieurs mois suite à une agression que le polémiste sulfureux avait subi en plein Paris.
Alors que la justice a ouvert une enquête préliminaire quant à cette publication, Danièle Obono, au micro de Jean-Jacques Bourdin, a décrit qu’au-delà de la propre blessure qu’elle a ressenti à la vue de l’illustration choisie par Valeurs Actuelles et du récit qui la mettait en scène, elle porterait plainte contre le journal, parce qu’à travers elle, des milliers de personnes noires se sont senties insultées. Elle a également souligné le fait que malgré l’argument invoqué par l’hebdomadaire de vouloir juste contredire les considérations indigénistes révisionnistes de l’histoire de l’esclavage des noirs, Valeurs Actuelles avait une fois de plus exprimé ce que beaucoup de personnes noires ressentent comme une invitation à ne pas se plaindre des discriminations dont ils sont victimes en France ou à repartir en Afrique, quand bien-même ces personnes ont la nationalité française.
Danièle Obono a bien déposé plainte et c’est sa camarade Insoumise Raqhel Garrido, avocate de métier, devenue éditorialiste depuis 2017 sur diverses émissions (« Les Terriens du Dimanche » de 2017 à 2019, « Balance ton post » depuis 2019) qui, entre autres, la représentera.
Les justifications de Geoffroy Lejeune

Le directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles depuis 2016, Geoffroy Lejeune, était hier invité, aux vues de la polémique, et non pas encore chroniqueur du nouveau format quotidien de « Balance ton post » sur C8, présenté par Cyril Hanouna, où il avait été annoncé, au même titre que Rokhaya Diallo, militante et artiste afroféministe et antiraciste proche des milieux décoloniaux et indigénistes, comme l’une des principales recrues de la saison débutante. Il est arrivé sur le plateau quelques minutes après avoir appris son licenciement, suite à l’affaire, de LCI où il intervenait régulièrement comme polémiste.
Geoffroy Lejeune a assuré avoir, à plusieurs reprises, que Valeurs Actuelles s’était excusé auprès de Danièle Obono de façon personnelle, sans que celle-ci ne réponde, et regretter son « erreur » de faire paraître cet article, affirmant qu’il n’avait absolument pas perçu, avant la parution du dernier numéro, que son contenu comme son illustration pouvait être interprétée comme racistes, arguant que le journal, condamné en 2015 pour provocation à la haine raciale, n’avait justement plus connu la moindre condamnation depuis qu’il en avait pris la tête il y a 4 ans, avec une volonté de professionnaliser et d’assainir sa ligne éditoriale. Des arguments qui n’ont pas convaincu les autres chroniqueurs sur le plateau de C8, à l’instar d’Eric Naulleau, qui a déclaré ne pas imaginer que Lejeune n’ait pas pu valider la publication de l’article sans entrevoir le scandale qu’il susciterait, tandis que Rokhaya Diallo, particulièrement brillante à l’orale hier soir, a condamné l’article dans son ensemble, aussi « abject » pour elle que son illustration.
L’action de la LDNA à la défense d’Obono contre Valeurs Actuelles
La Ligue de Défense Noire-Africaine, mouvement créé en 2017 et mené par Sylvain Afoua (sous le pseudonyme d’Egountchi Behanzin), comptant plusieurs milliers de sympathisants sur Facebook et qui milite activement sur le terrain, s’est introduit dans les locaux de Valeurs Actuelles, de façon illégale, avant de tenter de revenir sans parvenir à passer le barrage de policiers qui les a relégués au bout de la rue où siègent les locaux du journal. Geoffroy Lejeune a fini par venir à leur rencontre pour entamer la discussion. Egountchi Behanzin, aussi déterminé que lors de ses habituelles prises de paroles (mais, il faut le reconnaître, calmant les ardeurs et attitudes hostiles de certains militants qui l’accompagnaient) a réclamé la démission de Geoffroy Lejeune avant que les deux hommes se mettent d’accord pour organiser un débat ultérieur. L’échange, filmé aussi bien par la LDNA que Valeurs Actuelles a été publié.
Que ce soit avant l’arrivée de Geoffroy Lejeune ou durant l’échange des deux organisations, les membres de la LDNA se sont de nouveau illustrés par des propos très virulents, menaçant de violences les journalistes de Valeurs Actuelles :
Si vous écrivez contre les noirs, alors vos bras nous allons les arracher, et vous n’aurez plus de bras pour écrire quoi que ce soit. Nous allons vous arracher vos bras… C’est comme ça, dorénavant, ce sera dans l’autodéfense.
…s’attaquant à plusieurs reprises à ce qu’il nomme la « communauté juive », pour au final désigner le CRIF, actant de ce fait un procédé amalgamant entre l’ensemble des personnes de confession judaïques et une organisation dont la liberté d’expression autorise la critique, mais qu’il aurait sans doute trouvé inacceptable si une telle rédaction de l’ensemble des personnes noires en France avait été faite avec le CRAN.
Une nouvelle fois, l’emportement d’Egountchi Behanzin et de ses militants a fini par montrer le tournant haineux qui a embarqué le mouvement dans toute une série de déclarations sulfureuses, appelant entre autres à la création d’une « économie noire » en France, invitant les personnes noires à ne consommer que dans des commerces africains, ou tel qu’il l’a montré lors de cette manifestation, à traiter Geoffroy Lejeune de « nazi » (ce qui apparaît donc en totale incohérence avec l’insinuation qu’il a adressé au directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles plus tard dans leur échange, dénonçant que ce dernier ne ferait pas paraître dans son journal d’illustration de juifs en camp de concentration.
L’on pourra également noter la véhémence d’une des militantes présentes, accusant les policiers de « racistes », les appelant à « assumer » leur racisme, comme « Trump », avant de leur hurler qu’ils feraient mieux de se suicider, et prenant violemment à parti Geoffroy Lejeune quand après plus de dix minutes d’échange avec la LDNA, celui-ci a repris le chemin de ses locaux ; mais encore la tendance d’Egountchi Behanzin a tombé dans la facilité du point Godwin (procédé consistant à ramener constamment dans un débat d’idées Hitler, la Shoah ou la 2nde guerre mondiale de façon plus générale), en déclarant que la « police » était née sous le régime de Vichy. Une affirmation d’une mauvaise foi monstre, puisqu’en réalité, c’est uniquement la désignation de « police nationale » qui a été effectivement été créée sous le régime collaborationniste pétainiste, le terme de « police » était utilisé depuis au moins le XVIIe siècle, après n’avoir été, durant le Moyen-Age, qu’un synonyme « d’administration ».
Une utilisation du point Godwin déjà effectuée il y a 2 ans lorsque à la suite d’une polémique suscitée par les propos de Christine Angot, ayant fait un parallèle plus qu’inapproprié entre l’esclavage et la Shoah (bien que s’étant excusée par la suite d’avoir selon elle mal été comprise), la LDNA avait manifesté devant France Télévisions avec une banderole où l’on pouvait lire à propos de l’auteure : « père spirituel : Adolf Hitler », arguant qu’Angot n’aurait aucune existence médiatique si Adolf Hitler n’avait pas vécu, références à des ascendances judaïques.
[Note de l’auteur : Manifestation qui avait causé la rupture de tous mes liens avec la LDNA tel qu’explicité en introduction de cet éditorial, puisque non seulement le propos était totalement erroné, Christine Angot ne s’étant pas fait connaître pour avoir écris des livres sur la 2nde guerre mondiale, la judaïté ou Adolf Hitler, mais l’inceste dont elle a été victime par son père, mais marquait le premier véritable point d’ancrage du tournant extrémiste du mouvement, passant par la censure, et j’en fus victime, des opinions allant à l’encontre des postulats de l’organisation, ou la non-condamnation de nombre de propos racistes, et autres insultes et menaces de mort reçues de la part de nombreux abonnés à la page Facebook du mouvement, menaces qu’il m’arrive encore occasionnellement de recevoir]
Un éternel 2 poids, 2 mesures ?
Affaire Obono: symbole d’un progrès…
L’instruction était à présent en cours à la suite de l’enquête ouverte et la plainte de Danièle Obono comme Valeurs Actuelles, la justice tranchera si racisme elle considère qu’il y a dans l’article paru dans l’hebdomadaire. Toutefois, il apparaît tout de même extrêmement frappant que Geoffroy Lejeune, qui est loin d’être né de la dernière pluie, n’ait pas pu pressentir l’onde de choc que provoquerait la publication d’un dessin tel que celui qui représente la députée parisienne, associé au récit fictif qu’il venait illustrer.
Se rappellera-t-on l’affaire Obono d’ici dix, trente ans ? Aura-t-elle été bénéfique à la prise de conscience que certaines représentations sont humiliantes quand elles renvoient à des concepts aussi inhumains que l’esclavage ? Il est difficile de le prédire. Mais cette polémique, bien qu’elle ait pu blesser nombre de personnes noires, et heurtées d’autres qui ne le sont pas, n’est-elle pas finalement, devant le nombre important de messages, sur les réseaux sociaux, sur les ondes, les antennes, de soutien à la députée, même de personnes qui combattent en tous points ses idées et dénoncent certaines de ses fréquentations, un indice de plus, à l’heure où de nombreux afro-descendants ont récemment exprimé un ras-le-bol généralisé face au travail historique et au traitement insuffisant dans les programmes scolaires à propos de la traite négrière dont la France fut l’un des instigateurs, qu’un véritable débat s’ouvre peu à peu en France sur cette question trop souvent tabou ? Une telle séquence de réflexion pourrait-elle, par ricochet, nous obliger à nous pencher davantage sur les discriminations dont sont encore trop souvent victimes les personnes issues de l’immigration ?
…et d’une différence de traitement
Hélas, ces problématiques en entraînent une autre. Un souci d’équité que plusieurs décennies d’interrogations et de complaisance ne sont pas parvenues à endiguer. La condamnation sans équivoque de ce dont Danièle Obono, malgré le fréquent reproche d’extrémisme idéologique, par sa mansuétude à l’égard des dérives de l’indigénisme et ses propres convictions en la matière, pose la question de quel traitement aurait été réservé si une autre personnalité, celle-ci d’extrême-droite, venait à être à son tour victime d’un tel traitement. Cette question, cela ne redorera pas son blason auprès d’une part non-négligeable de français qui le considèrent, lui tel que son émission, comme fascistes, a été courageusement soulevée par Pascal Praud dans « L’Heure des Pros » du 31 Août dernier.
Entouré, entre autres, d’Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur, journal proche de Valeurs Actuelles, et Jean Messiha, membre du bureau national du Rassemblement National et nouvelle coqueluche que les médias s’arrachent pour pimenter les débats, l’animateur a dénoncé une certaine forme de duplicité de la part des politiques comme des personnalités publiques qui n’auraient pas bougé le petit doigt ni eu le moindre mot pour Marine Le Pen si celle-ci avait été représentée de nouveau sous la forme d’un étron, comme ce fut le cas il y a presque dix ans par un journal satirique. A considérer que la présidente du Rassemblement Nationale, en tant que députée, a la même légitimité que Danièle Obono, l’on pourrait s’attendre, qu’importe ce que l’on pense des idées de celle qui a obtenu les suffrages de 35 % des français lors de la dernière élection présidentielle, devrait bénéficier du même traitement de la part des médias. Ce qui n’est bien sûr guère le cas quand ses détracteurs n’hésitent pas à user de procédés rhétoriques réducteurs, insultants, quand il serait sans doute, comme l’a fait, et cela a plutôt joué en sa faveur, Emmanuel Macron, lors du débat qui les opposa dans le cadre du second tour de la présidentielle de 2017, plus légitime de pointer les faiblesses de son programme.

Jean Messiha lui-même, n’est guère combattu sur ce qu’il pense, mais sur ce qu’on ne lui pardonne pas d’être : un égyptien ayant changé de prénom à son arrivée en France, et après son baptême chrétien, considérant que l’ancien modèle assimilationniste est plus souhaitable que le multiculturalisme. Ainsi, ne paraîtrait-il pas normal que l’ensemble de la classe politique et médiatique le soutiennent, même s’ils vomissent ses opinions politiques, comme actuellement Danièle Obono, dont ils vomissent également les opinions, lorsqu’il se fait traiter de « bougnoule » ou de « chameau » sur Twitter ? L’absence quasi-totale de condamnations à ce procédé d’animalisation qui avait pourtant suscité, à juste titre, une levée de boucliers de l’ensemble des classes politiques et médiatiques lorsque Christiane Taubira avait été représentée en singe par le journal Minute, est la preuve criant de l’inégalité, dont pâtit la droite dure ou l’extrême-droite quand la gauche dure ou l’extrême-gauche se voient défendus au moindre propos humiliant, par une volonté électoraliste des partis de droite et de gauche « classiques », tels que LR et le PS et un sectarisme inouï crasse des mouvances et idéologies dominantes dans les milieux intellectuels.
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