Isabelle Morini-Bosc appelée par des manifestantes, victimes de viol, à se faire violer à son tour et qui a rabaissé leur caquet de la plus belle manière qui soit. Florence Foresti animatrice (payée 120 000 €) qui quitte la cérémonie (comme Adèle Haënel) « écoeurée » qu’un « pédophile » soit récompensé mais rentre sur la scène des Césars, dans son show d’ouverture sur la musique d’un pédophile notoire. Haënel qui refuse qu’on sépare l’homme de l’artiste mais assure admirer L.F. Céline, le plus grand auteur français du XXe siècle qui hélas, était un monstre d’antisémitisme. Virginie Despentes qui nous signe une tribune grotesque sur les « puissants », dont elle fait partie, assimilant le gouvernement aux délinquants sexuels.
« Maintenant, c’est nous qui nous lèverons et nous casserons » réponse à Mesdames les hypocrites Despentes, Haënel, Foresti (et leurs soutiens) car vous n’avez pas le monopole du viol !
par Live A. Jéjé
La leçon de dignité donnée par Isabelle Morini-Bosc
Avant toute chose, je tiens à signifier mon affection et ma bienveillance infinie à Isabelle Morini-Bosc, ignoblement prise à partie vendredi soir en sortant des Césars par des manifestantes anti-Polanski, insultée, appelée à se faire violer. Toi, Isabelle, qui a été violée trois fois, abusée durant longtemps, et qui parvient à avoir le minimum de bons sens de séparer l’homme de l’artiste. Toi qui leur as fait fermer leurs gueules à face à ces propos inacceptables. Ensuite humiliée sur les réseaux sociaux, tu nous as offert hier soir, une grande séquence d’émotion dans Touche pas à mon poste, par ta sincérité, la description d’un de tes viols, par tes larmes, d’être attaquée parce que comme la victime américaine de Polanski en 1977, Samantha Geimer, vous seriez de « mauvaises victimes de viol », dixit ces même manifestantes, anti-Polanski, hier soir. Samantha Geimer qui il y a encore deux jours a donné une interview pour soutenir le cinéaste, considérant qu’un « agresseur a le droit d’être réhabilité ». Isabelle, tu as montré ce que c’était une femme qui a, à défaut de couilles, des ovaires ! Une femme cohérente, sensée et nuancée.
Mesdames les victimes, ne devenez pas des bourreaux
Mesdames, les anonymes, avant de m’adresser à vos images d’Epinal, à Despentes, à Haënel, à Foresti, c’est à vous que je vais parler. Vous incarniez une lueur d’espoir…vous avez toutes été trop loin. Et vendredi soir, dans votre folie, et la haine qui en découle, mise face à ce que vous devenez, et comme il le fallait. Non pas par les porcs qui vous ont violées, ou un système qui vous « cracherez à la figure » (hein, Adèle), mais par une femme, que vous avez prise à partie. Une femme, Isabelle Morini-Bosc, qui, victime de la même façon que vous l’avez été, vous a montré quel est le véritable COURAGE, la DIGNITE et vous a donné une démonstration superbe du bon sens et de l’intelligence qui semble vous avoir été échangée contre une douleur atroce par ceux qui ont eu l’ignominie de vous faire subir ce que vous avez subi, et face à qui nous vous soutiendrons toujours.
Ce n’est pas un de ces « puissants » que vous détestez qui va vous parler, c’est un petit mec, classe populaire, alors malheureusement pour vous, mais vous ne pourrez pas m’accuser de défendre ma pomme, mon influence, ma confortable place.
Vous vouliez à raison, femmes en colère, vous libérer du joug du silence, de l’emprise que ces abuseurs exerçaient sur vous. Et vous vous êtes retrouvées emprisonnée autrement, en bonnes idiotes utiles, pantins que vous devînmes, d’une frange politique de l’échiquier politique, ravie d’exploiter votre ras-le-bol, votre énergie débordante à changer les choses, ravie de vous filez leur goût de l’extrémisme. Au discrédit de la noble cause que vous défendiez, tandis que vos nouvelles Marianne, vos icônes, figures de premier plan du scandale qui secoue le cinéma français, les Foresti, Haënel, Despentes, se sont décrédibilisées, vous ont décrédibilisées plus encore, à jamais, en affichant leur hypocrisie, leurs « deux poids, deux mesures », leurs égos surdimensionnés de starlettes ou dans l’entretien de leurs réputations clivantes.
« VI-VE LA PE-DO-PHI-LIE » applaudit, furieusement ironique, Adèle Haënel, après avoir quitté la Salle Pleyel, à l’issue de la cérémonie des Césars, quand le prix de la meilleure réalisation revint à celui que Florence Foresti, maîtresse de cérémonie, avait rebaptisé « Atchoum » pour l’occasion, Roman Polanski, reconnu coupable de s’être drogué et d’avoir couché avec une jeune fille de 13 ans en 1977 par la justice américaine, et sous le coup depuis le mois de novembre, de plusieurs accusations de viols, qu’il nie formellement et pour lesquelles il doit s’appliquer à l’accusé, comme pour chaque affaire judiciaire, le principe de présomption d’innocence tant que des preuves tangibles ne sont pas avancées.
« Bande de bouffons » a signé chez Libé, dans une tribune décrite par nombre de twittos en extase « puissante », « impitoyable » (et blablabla…) de cette chère Virginie Despentes, « C’est terminé. On se lève et on se casse », encensant la sortie d’Adèle Haënel, nous expliquant que c’est ainsi qu’on la porte « la robe de cérémonie : à la guerrière », comparant ce qu’elle pense être la complicité des « dominants » d’avoir attribué un prix au réalisateur franco-polonais avec la décision du gouvernement de faire adopter une réforme des retraites impopulaire par le biais du 49.3. Tous des puissants, tous des violeurs, tous très heureux d’humilier, de demander à ce que les « dominés » « ferment leur gueule », allant jusqu’à conceptualiser des mécanismes psychologiques malhabilement inventés par son imaginaire prolixe. Elle fait une bien mauvaise Françoise Dolto quand elle s’y met.
Notre-Dame de Despentes

« Bande de bouffons », « connards », « enculés ». Voilà la « puissance » que vous trouvez au texte de Despentes. Pour reprendre les propos tenus lors de cette 45e cérémonie des Césars par Aïssa Maïga, elle aussi sortie après la victoire de Polanski, je vais vous poser quelques questions, parce qu’après tout, nous tous, qui sommes engagés, au jour le jour, on est « une famille », dégénérative certes, une famille qui se déchire, une famille sectaire (de votre côté principalement) mais une « famille, ça se dit tout ». Puis-je venir sonder votre malaise, vous, les bobos, humanistes et universalistes de papier, pleins de beaux principes que vous n’avez jamais mis à exécution, heureux de voir Polanski mis au pilori mais inquiets tout de même, parce que vous êtes au milieu du conflit, pointés du doigt par ceux de qui je vais parler dans quelques instants, rassurez-vous, pour votre mollesse, pour l’avoir soutenu, aimé avec passion depuis quarante ans qu’il est exilé en France, le Roman ?
Quel est votre degré de jouissance, à vous, les extrémos-gauchistes, rebelles sans cause, qui ne respectez rien ni personne, qui n’oserez jamais l’accomplir, la révolution tiersmondiste qui vous fait tant triquer, et qui avez sauté sur l’occasion, en voyant toutes ces femmes victimes, pour la plupart, indignées que l’académie des Césars fasse la distinction entre l’homme et l’artiste et accorde 12 nominations à « J’accuse », pour diligenter sans vous montrer, l’action de ces dernière ? Entre nous, on peut se l’avouer, c’est un beau coup politique, ce que vous avez fait là, vous qui, dans votre cynisme, savez pertinemment que cette distinction, de l’homme et de ce qu’il fait, est nécessaire, puisque vous avez soutenu et que vous entretenez une mansuétude incroyable pour les pires tyrans rouges, parce que « quand-même, le communisme, c’est des belles valeurs qui souffrent juste d’avoir été mises en œuvre par de mauvaises personnes », non ?
Quel fut votre degré de soulagement, à vous, très chères, pour qui ma colère de vous avoir vu, piégées que vous êtes, dans votre haine, instrumentalisées par les pires gauchos, ceux qui considèrent que même Mélenchon serait « réactionnaire », vous en prendre à l’une des vôtres, est très vite pondérée parce que je perçois dans chacun de vos excès le traumatisme d’avoir eu la malchance, l’horreur, vous, vos mères, vos sœurs, vos filles, vos copines, de souffrir de la main, de la queue, des insultes sorties comme des serpents de la bouche de vos bourreaux, vous à qui je rédige ces lignes en éprouvant une culpabilité incroyable, un profond dégoût d’être obligé de le faire face à votre totalitarisme, de devoir vous parler sur ce ton, vous dire que ce n’est pas parce que vous avez été violées que cela vous octroie tous les droits, et surtout pas celui de souhaiter, comme vous l’avez fait, sans savoir qu’elle en avez été victime, et par trois fois, le viol à Isabelle Morini-Bosc ? Vous qui en êtes arrivées à détester tout ce qui se rapproche d’un mec, d’un père, d’un « boss », comme le dit votre sacro-sainte Notre Dame de Despentes.
Et vous, les petits bourgeois, honteux de votre « blanchité » comme diraient les indigénistes, honte de n’avoir jamais manqué de rien, d’être nés dans une famille avec une bonne marge de manœuvre en ce qui attrait au patrimoine ? Qu’avez-vous donc ressenti, vous ? Du contentement, que les choses semblent se mettre en mouvement ? Avez-vous été rassuré de vous dire que finalement, vous avez bien choisi le bon camp politique, que vous avez raison de vous sentir honteux de ce que Papa et Maman ont sur le compte commun ? Pff…
Vous tous, vous toutes, j’espère que vous vous êtes bien branlés sur la tribune de Virginie la punk, la fausse provocatrice, que vous avez pu étancher votre soif de ressentiment de voir Polanski récompensé en y lisant le ramassis d’insultes, d’amalgames, de comparaisons ridicules qu’elle contient. Parce que, je le répète, comme on est de la même famille, bien que très opposés, je vais tout vous dire. Tout vous mettre dans vos gueules, non pas que j’aime ça, mais puisqu’il n’y a que par la vulgarité, la violence, le style hardcore et prétentieux d’une Despentes que vous semblez entendre les choses, bien que je ne sois pas dupe que la très grande majorité d’entre vous ne me lira pas, car la portée de mes écrits n’atteignent que cinq milles personnes, que je ne suis donc personne, et que les quelques qui s’aventureront au hasard sur ces lignes auront vite fait, dans leur majorité là-encore, de ne pas aller au bout de leur lecture, par leur refus de la contradiction, auront encore plus vite fait de conclure que je ne suis qu’un « facho », à mille lieux de ce que vous nommez votre « progressisme » et que vous ne parvenez pas, au-delà des réseaux sociaux et dans les milieux branchouilles de Paname à incarner autre que piètrement, et surtout pas dans les urnes, sans vous avouer la terrible vérité, que le progressisme, l’humanisme, c’est tout sauf vous. Parce que, et le traitement que vous réservez à Polanski, à Deneuve, Ardant, Huppert, à Mimie Mathy, à Morini-Bosc et toute l’équipe d’Hanouna, en est la preuve, vous ne connaissez que le stalinisme, le lynchage, la « livraison aux chiens » comme Mitterrand vous l’aurez si bien expliqué. Oui Mitterrand, celui qui vous a sodomisé en beauté il y a 40 ans en vous réduisant politiquement à néant.
Morini-Bosc pas seule agressée: Mimie Mathy prise aussi pour cible

Femmes outrées, vouliez faire entendre votre dégoût de Polanski, d’un système qui protégeait les pédophiles, les violeurs. Je n’oserai jamais avancer que vos motivations soient le cas échéant mauvaises. Mais en tombant dans les procédés de l’extrême-gauche séditieuse, comme eux, vous n’avez pas su vous limiter. Ils sont en train de vous faire perdre jusqu’à votre dignité, ces derniers. Vous le savez et vous en foutez, c’est bien là le pire, qu’en humiliant comme vous le faites quiconque apporte un peu de nuance à votre manque cruel de recul, vous vous humiliez vous-même. Par votre bêtise, votre décortication du moindre mot qui peut porter à confusion. Alors, vous vous en prenez même à une Mimie Mathy qui pour assurer qu’elle condamne d’autant plus fermement un type comme celui contre qui vous avez lancé votre cabale (même si elle trouve son film, comme tout le monde, très bon) déclare qu’elle vous comprend alors qu’elle n’a jamais été violé, et va même jusqu’à se moquer d’elle-même, de son nanisme, du fait qu’elle sait pertinemment ; ayant déjà éprouvé des années durant une solitude que vous n’auriez sans doute pas supporté de n’être que très rarement l’objet du désir d’un partenaire à cause de sa taille ; qu’elle n’est pas le type de femmes que recherchent, à l’exception de quelques fétichistes, les tordus qui abusent sexuellement.
En voyant votre comportement, votre emportement, votre illimitation, vos souhaits qu’une telle soit violée pour comprendre ce que ça fait, je me le demande mesdames : savez-vous ce qu’ils auraient fait, ces groupuscules extrémo-gauchistes de qui vous vous rapprochez pour ce qui relève des méthodes, au sortir de la 2nde guerre mondiale, de l’immense majorité des citoyennes allemandes qui n’avait pas demandé que le tyran fou qui les gouvernait commette les atrocités qu’il commit ? Ils auraient fait ce que firent les premiers qui entrèrent dans Berlin, leurs modèles communistes. Ils auraient joyeusement obéi à l’ordre de Staline et auraient violées, tuées ces femmes. C’est à cela que vous souhaitez ressembler quand vous appelez au viol de Morini-Bosc ? Parce que c’est à cela que me faites penser en vous comportant ainsi, quand mieux que quiconque, vous savez ce que c’est. Quand vous en avez vécu l’immondice. En sortant vos robes de magistrates, en condamnant à la vindicte populaire, au lynchage, non plus seulement un homme, mais des innocents, et dans le lot, beaucoup d’innocentes. Une fois de plus, il n’a pas été dur de vous radicaliser, de vous transmettre le goût du fascisme tel que se transmet d’une poignée de main le virus qui angoisse actuellement le monde entier.
La tribune de Virginie Despentes
Amalgames et illusion de la dénonciation
Vous l’avez trouvé extraordinaire la tribune de Despentes, hein ? C’est formidable qu’une femme de caractère, violée dans sa jeunesse, qu’une ancienne « pute », telle qu’elle a tellement aimé nous le dire avec fierté à longueurs de bouquins dans le but de se créer son personnage public subversif, s’en prenne dans un gloubi-boulga grotesque à tout le monde…c’est-à-dire, et ce n’est pas étonnant de sa part, à personne. Parce qu’elle sait très bien en poussant son petit coup de gueule, il ne faut pas qu’elle perde la place dont elle jouit dans le petit microcosme artistique. Alors, hop, un coup par ci, un coup par-là, deux trois gros mots, et je passerai pour une héroïne, dans l’illusion donnée de la dénonciation, en ne citant personne. Vous l’encensez alors qu’elle s’est arrêtée à la simple facilité du pointer du doigt les puissants, de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma Français aux membres les plus importants du gouvernement. En jetant dans le même sac tant de choses qui n’ont que trop peu de rapports entre elles, et à grands coups d’injures, de vulgarités, en manipulant l’opinion pour faire croire que l’on a subventionné à hauteur de 25 millions d’euros un pédophile, quand c’est une œuvre majeure traitant d’une des pires affaires antisémites française que l’on a souhaité développer, en chouinant que la réforme des retraites passera sans que le parlement n’ait à s’exprimer dessus, alors que c’est de notre faute, à nous français, d’avoir offert, par l’abstention une majorité écrasante à Macron et toutes les manettes du pouvoir.
Ne te rappelle pas uniquement d’où tu viens, n’oublie pas ce que t’es devenu(e)
T’en vaux sûrement plus la peine, Despentes, mais tant pis, je t’accorde quelques minutes d’intérêt. T’as pas tort sur tout. Tu es trop intelligente pour ne sortir que des conneries de toute façon, même si ces dernières années, tu t’accroches à des sorties provocatrices et intrinsèquement connes pour sauver une carrière que t’as mérité, parce que pendant quinze ans, tu nous en as offert, du style littéraire. Gageons que tu sois dans le vrai ! Tu l’es un peu en soit, on ne peut pas avoir tort sur tout. Tu as raison, il est plus entre les « hommes » et les « femmes » le combat. Tes afficionados l’ont bien montré envers toutes celles qui défendent a minima « J’accuse » ou l’artiste Polanski. Là où les oiseaux se cachent encore pour mourir, les femmes (et si c’était légal, tu devrais tenter de le faire breveter quelque part parce que tu y es pour quelque chose, ça pourrait te rapporter quelques royalties supplémentaires et deux trois médailles…) commencent à ne plus s’exiler. Elles ripostent, contre les hommes, et contre les femmes. Le combat, je reprends tes mots, il est entre les « dominants » et les « dominés ». Quelle trouvaille Vivi ! Je suis bluffé. Mais là encore, c’est la preuve que même quand tu ne dis pas que de la merde, t’es tout de même pas dans le vrai, dans le réel : fallait vraiment pas sortir de Saint-Cyr ni d’une des boites à putes où tu t’es débrouillée, et pour cela, t’as tout mon respect, pour survivre dans une société qui, avec la jeunesse que t’as eu, ne te laissait quasiment aucune chance de t’en sortir, pour piger tout ça. C’est bien que tu l’ais compris, elle était où la vraie différence. Il était temps ! T’as trois cents ans de retard Vivi ! Tu crois qu’au début du XVIIIe siècle, y avait une différence entre le petit paysan et sa bobonne ?! C’était déjà les « dominants » contre les « dominés ». C’est la vision que ta génération soixante-huitarde a adoptée, et adapté à l’histoire, pour mieux la falsifier, et in extenso à pervertir la réalité, jusqu’à nous mettre dans une merde pas possible. Bah oui, quand on réécrit le passé à sa sauce, en sachant que l’utilité de l’histoire, c’est de faire le présent, on crée la faille dans le système, on rend notre société bâtarde, en proie au doute, face à l’incohérence conséquente à l’usage de faux.
Pour le reste, pour ta réduction si simple et si consensuelle, si « ça, ça va faire du bruit et les contenter, ceux qui ont le système en horreur », de ce que sont les dominants, pour la manière avec laquelle tu conclus, de périphrases en périphrases, en décuplant des figures de style bien senties, que je ne suis moi-même pas capable de coucher sur le papier, qui te sont bien utiles pour cacher le vide intersidéral de ton discours, qu’ils sont philosophiquement tous pareils, liés par les mêmes obsessions : le fric, l’influence, le corps des nanas qu’ils se payent avec le premier ou le second, et le plaisir de rabaisser ses corps, de les désincarner, t’es partie la chercher où ta brillante analyse ? Tu l’as puisé où ton inspi du turfu ? Dans ton esprit que tu fais passer depuis vingt-cinq années qui t’ont permises de devenir toi-même une puissante, une influente, pour torturé, ce même esprit qui t’ont fait publier des histoires pas mal du tout, je n’en disconviendrai pas, ou dans ta mouille, celle qui poisse chaque page sur laquelle tu griffonnes ? Il ne serait pas un peu contaminé par le foutre des puissants que tu côtoies ton fluide ? Par ceux qui ont pignon sur rue, par ces « dominants », ce petit cercle sur lequel tu gerbes alors que t’en es, de la dominance, rien que quand tu touches tes droits d’auteurs, quand tu sais que chacune de tes interventions de plus en plus lamentables vont être écoutées, prises en considération, quand tu passes quatre ans à la table des Goncourt, à décider qui mérite quoi, qui a le droit d’être récompensé, qui doit être bashé. Et, tu ne le vois peut-être même pas (t’as vu, je suis pas mauvais moi, je te laisse le bénéfice du doute) mais comme tu es une de ces « dominantes », t’adoptes les mêmes méthodes qu’eux. T’arranges la vérité à ta sauce, comme ta génération soixante-huitarde l’a si bien fait avec l’histoire, comme j’en faisais le constat y a quelques secondes. Tu sais parfaitement que les Césars n’ont pas plébiscité Polanski quand ils ont voté, pour la meilleure réalisateur, que l’attribution du trophée à sa vieille trogne n’est due qu’à une connerie de mise à jour du règlement, dont vous êtes, toi et tous ceux qui ont fait chier des années durant pour dénoncer l’élitisme, le manque de diversité (et attention, je ne parle pas de celle qui consiste à vouloir que l’on intègre mieux les renois, les rebeus et j’en passe dans le cinéma, celle-là est légitime, mais bien la diversité des genres de film, pour pas qu’Audiard ou Kechiche raflent tout chaque fois qu’ils pondent un scénario), responsables, et qui fait que Ladj Ly n’a pas eu le droit de cumuler le meilleur film et le meilleur réalisateur, ce qui a, par évidence, donné le prix à Polanski, arrivé deuxième.
Dans ton naufrage, ton seul salut: provoquer
Comme je l’ai précisé au début de cet article, ce n’est pas un dominant, pas un puissant, qui te le dis, mais un petit gars, malade, en dessous du seuil de pauvreté, qui a connu un temps, court certes, mais l’a connu, la dèche, la vraie, ainsi que certains des milieux dans lesquelles t’as traîné ta misère et fait tes armes d’enfant terrible de la littérature française. Ferme-là, ou reconnais que t’es un nanti désormais. Et parce que t’en est une, j’ai un dernier message pour toi : ils n’auraient jamais voulu de ta pitié, de ta charité, les djihadistes qui ont tué à la chaîne dans les locaux de Charlie, et pour lesquels tu avais ressenti une certaine tendresse, pour alimenter ta réputation subversive, scandaleuse, tout en précisant regretter les morts du 7 janvier, pour ne pas te cramer totalement auprès du système, pas devenir une infréquentable à la Zemmour, une Zemmour d’extrême-gauche, quand lui se fout de reconnaître, malgré la haine qu’il leur porte, et eux et à l’Islam en général, qu’il leur a trouvé du courage.
« J’ai été aussi les gars qui entrent avec leurs armes. Ceux qui venaient de s’acheter une kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que vivre à genoux. J’ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage. J’ai aimé aussi leur désespoir. Leur façon de dire – vous ne voulez pas de moi, vous ne voulez pas me voir, vous pensez que je vais vivre ma vie accroupi dans un ghetto en supportant votre hostilité sans venir gêner votre semaine de shopping soldes ou votre partie de golf – je vais faire irruption dans vos putains de réalités que je hais parce que non seulement elles m’excluent mais en plus elles me mettent en taule et condamnent tous les miens au déshonneur d’une précarité de plomb. […] Je les ai aimés dans leur maladresse – quand je les ai vus armes à la main semer la terreur en hurlant “on a vengé le Prophète” et ne pas trouver le ton juste pour le dire. Du mauvais film d’action, du mauvais gangsta-rap. Jusque dans leur acte héroïque, quelque chose qui ne réussissait pas. Il y a eu deux jours comme ça de choc tellement intense que j’ai plané dans un amour de tous – dans un rayon puissant. »
Tu sais ce qu’ils feraient d’une nana comme toi, qu’ils qualifieraient d’ « hérétique » ? Ils te pendraient sans procès ni possibilité de te défendre, comme ils pendent toutes celles qui se rendent compte, après être parties en Syrie suivre leurs compagnons que l’humanité de ces djihadistes, l’humanité que tu as ressenti en eux quand ils crièrent « Allah Akbar », cette humanité, elle n’existe plus, elle s’est envolée lorsqu’ils ont fait le choix de mourir pour leur cause. Evidemment, il y a peu de chances pour qu’un seul d’entre vous soit assez bobo pour connaître Virginie Despentes. Mais je te le dis tout net, ma pauvre fille, ma Vivi, et si je t’avais devant moi, droit dans les yeux : malgré le stock de niaiseries honteuses que tu sembles encore posséder, si jamais ce faible risque qu’ils s’en prennent à toi devenait réalité, et bien si j’en avais l’occasion physique, je mettrais, s’il le fallait, en jeu ma vie, pour te sauver Vivi. « C’est terminé », tu disais. « On se lève et on se casse ». Et bien casse-toi, Vivi-part !
Le « deux poids, deux mesures » d’Adèle Haënel
Le distinguo de l’homme et de l’oeuvre
Adèle Haënel est déjà, pour son âge, une grande actrice, et tout porte à croire, ce que je lui souhaite, qu’elle sera une des figures majeures du cinéma français du XXIe siècle. Je comprenais sa colère. Me disais que je me refuserais de l’attaquer, comme le font certains, sur le fait qu’en 2014, elle et Roman Polanski ont tous deux reçus un César et qu’elle ne s’était pas levée pour signifier son mécontentement. D’autant plus qu’il n’y avait pas encore dix accusations de viol à l’encontre du cinéaste. Une seule affaire était connue, celle de Samantha Geimer, et elle était derrière tout le monde, à la demande de cette dernière de les laisser tranquille, elle et Polanski.
Je trouvais même logique, avec les abus sexuels dont elle aurait été victime de la part de Christophe Ruggia, et qu’elle a dévoilé à Mediapart en novembre dernier, ce qui ont poussé certaines des présumées victimes de Polanski à parler à leurs tours, qu’elle n’est peut-être pas encore le recul afin d’effectuer le distinguo entre l’homme et le réalisateur. Qu’elle poussât en quittant la Salle Pleyel, furieuse, un « Vive la pédophilie ». Qu’elle annonçât, aussi, quelques jours avant la cérémonie que filer une nouvelle fois un César à Polanski reviendrait à « cracher à la figure des victimes ».
« J’aime beaucoup Louis-Ferdinand Céline. Enormément. C’est, je pense, maintenant, mon auteur préféré. »
Pourtant, j’ai appris, comme tant d’autres, que Mme Haënel avait exprimé par le passé toute son admiration pour un auteur trouble, et non des moindres. Louis-Ferdinand Céline, dont le style et les livres l’ont marqué. Un auteur qui a compté dans son apprentissage culturel, jusqu’à devenir son préféré, malgré le personnage terrible qu’il fut à la vie. La distinction de l’homme et de l’artiste n’est apparemment pas un problème pour l’actrice dans ce cas de figures. Une considération d’une hypocrisie, sinon une malhonnêteté intellectuelle qui n’est pas rien. Pourquoi ne pas reconnaître que Polanski, peu importe ce qu’il a fait ou non, est un réalisateur de talent (l’on ne devient pas le cinéaste le plus primé de l’histoire du cinéma pour rien…) et que « J’accuse est excellent », méritant les prix qu’il a gagné (même celui du meilleur réalisateur bien qu’il dût initialement revenir à Ladj Ly) si elle reconnaît que Céline était un grand auteur, malgré son antisémite exacerbé.
Adèle Haënel tombe dans le « deux poids, deux mesures » parce que le viol est sa cause. Un violeur ou un pédophile ne doit pas pouvoir être reconnu talentueux s’il l’est pourtant réellement, en revanche un antisémite notoire, aux écrits terribles si ? A moins qu’elle considère que les deux comportements ne se valent pas, que ce qu’aurait fait Polanski serait plus grave. A ce moment-là, peut-être devrait-elle relire ou découvrir ceci :
« Je viens de publier un livre abominablement antisémite, je vous l’envoie. Je suis l’ennemi no 1 des juifs »
« Si demain Hitler me faisait des approches avec ses petites moustaches, je râlerais comme aujourd’hui sous les juifs. Mais si Hitler me disait : « Ferdinand ! c’est le grand partage ! On partage tout ! », il serait mon pote ! »
« Les juifs, racialement, sont des monstres, des hybrides, des loupés tiraillés qui doivent disparaître. […] Dans l’élevage humain, ce ne sont, tout bluff à part, que bâtards gangréneux, ravageurs, pourrisseurs. Le juif n’a jamais été persécuté par les aryens. Il s’est persécuté lui-même. Il est le damné des tiraillements de sa viande d’hybride. »
« Pour le Juif, j’avais fait de mon mieux dans les deux derniers bouquins… Pour l’instant, ils sont quand même moins arrogants, moins crâneurs. Le secrétaires des médecins de Seine-et-Oise s’appelle Menckietzwick à part ça… J’ai d’ailleurs entendu dans une queue une bonne femme qui disait : Au temps des Juifs, on mangeait bien ! »
« Pleurer, c’est le triomphe des Juifs ! Réussit admirablement ! Le monde à nous par les larmes ! 20 millions de martyrs bien entraînés c’est une force ! Les persécutés surgissent, hâves, blêmis, de la nuit des temps, des siècles de torture… »
« Je me sens très ami d’Hitler, très ami de tous les Allemands, je trouve que ce sont des frères, qu’ils ont bien raison d’être racistes. Ça me ferait énormément de peine si jamais ils étaient battus. Je trouve que nos vrais ennemis c’est les Juifs et les francs-maçons. Que la guerre c’est la guerre des Juifs et des francs-maçons, que c’est pas du tout la nôtre. Que c’est un crime qu’on nous oblige à porter les armes contre des personnes de notre race, qui nous demandent rien, que c’est juste pour faire plaisir aux détrousseurs du ghetto. Que c’est la dégringolade au dernier cran de la dégueulasserie »
« Pour devenir collaborationniste, j’ai pas attendu que la Kommandantur pavoise au Crillon… On n’y pense pas assez à cette protection de la race blanche. C’est maintenant qu’il faut agir, parce que demain il sera trop tard. […] Doriot s’est comporté comme il l’a toujours fait. C’est un homme… il faut travailler, militer avec Doriot. […] Cette légion (la L.V.F.) si calomniée, si critiquée, c’est la preuve de la vie. […] Moi, je vous le dis, la Légion, c’est très bien, c’est tout ce qu’il y a de bien. »
Louis-Ferdinand Céline
Et qu’elle se demande, si elle persiste et signe qu’il n’y aucune différence à faire entre Polanski et son œuvre, si certaines personnes juives, qui ont vécu les camps de la mort, et sont toujours vivantes, n’auraient pas l’impression qu’Adèle Haënel leur « crache à la figure » quand elle fait la distinction entre Louis-Ferdinand Céline et les propos infâmes qu’il a tenu sur les juifs.
Une certaine idée de la présomption d’innocence
Adèle Haënel avait le droit de quitter la cérémonie des Césars, dans une colère noire. D’autres l’ont fait, sans se faire remarquer, et non pas parce qu’ils considéraient, comme elle, que l’on décernait une récompense à quelqu’un qui aurait commis des choses immondes, mais tout simplement parce qu’ils n’avaient pas gagné eux-mêmes le trophée pour lesquels ils étaient nommés. Toutefois, Adèle Haënel, dans son « Vive la pédophilie » ne devrait pas oublier que Roman Polanski n’a jamais été condamné pour pédophilie, mais pour une relation consentie avec une mineure de 13 ans, et qu’il bénéficie pour les autres affaires le suspectant du principe de la présomption d’innocence. Elle n’a pas le droit, tant qu’il n’existe pas de preuves tangibles de la culpabilité de Polanski, de dire qu’il est pédophile.
Certes, la présomption d’innocence, qui vaut pour chaque français, est un principe qui certes, a permis à certaines personnes, réellement coupables de s’en sortir, quelle que fut l’affaire pour laquelle ils étaient soupçonnés, sans être condamné, par manque de preuves. Mais ne sommes-nous pas chanceux d’avoir la chance de pouvoir être considéré comme innocent tant qu’aucune preuve n’indique notre culpabilité, par rapport à un pays comme les Etats-Unis où c’est le principe inverse, celui de la présomption de culpabilité qui prédomine, qui force un suspect à devoir prouver son innocence, et qui a amené à ce que des milliers d’individus se retrouvent condamnés à 20, 30, 50, 200 ans, à la chaise électrique, à l’injection létale, alors qu’elles étaient innocentes, parce qu’elles n’avaient pas assez d’argent pour embaucher un enquêteur qui aurait pu tenter de prouver l’innocence du suspect, bloqué dans sa cellule ? Adèle Haënel ne voit-elle pas que tant d’innocents, mêmes aussi riches que Polanski, se soient fait jeter au trou pour rien, pour s’être retrouvés suspects d’un délit, d’un crime parce qu’ils se trouvaient là au moment endroit, au mauvais moment ? Comment faire, lorsque vous êtes accusé injustement, pour prouver votre innocence, même avec les meilleurs enquêteurs du monde à vos côtés, si vous n’avez aucune idée de ce qui a pu arriver, de qui peut-être le vrai coupable ?
Mme Haënel, vous avez eu le courage de témoigner des abus sexuels dont vous affirmez avoir été victimes, après avoir vu le documentaire sur Michael Jackson et les prétendus abus sexuels qu’il aurait commis sur des enfants (et pour lesquels il a échappé à la justice en passant un arrangement financier colossal, qui renforce les doutes sur sa culpabilité, arrangement qui aurait été impossible en France, car les tribunaux, même si la plainte avait été retirée, n’auraient pas lâché l’affaire), et appris que votre prétendu bourreau, j’emploi le terme prétendu, parce que bien que de forts soupçons pèsent sur lui, il ne soit à l’heure actuelle toujours pas reconnu coupable, le réalisateur Christophe Ruggia, allait faire un film où il redonnerait le même prénom à une jeune fille que vous portiez dans le film dans lequel vous avez tourné avec lui lorsque vous étiez adolescente et qu’il aurait commencé à abuser de vous.
Certes, pour en revenir à Michael Jackson, vous pourriez me répondre que la plupart des plaintes pour viols en France aboutissent trop rarement à l’ouverture d’une procédure. Mais nous disposons tout de même d’une justice qui, une fois une instruction diligentée, une fois un procès en cours, ne laisserait jamais un pédophile présumé convenir d’un arrangement avec la famille de la victime ou la victime et repartir vivre chez lui, élever ses deux enfants de moins de dix ans en toute tranquillité, sans être soucis à aucune restriction.
Quelle justice préférez-vous ? Celle qui est en train de s’améliorer, qui a pris conscience de la gravité du problème ou celle qui demande à un suspect de prouver son innocence ? Imaginez que demain, vous soyez accusée de meurtre par erreur. C’est le principe de présomption d’innocence pourra vous sauver, par manque de preuves tangibles, puisqu’il ne serait en exister.
Alors s’il vous plaît, respectez ce principe pour les accusations de viols à l’encontre de Roman Polanski que votre propre témoignage à Médiapart a permis de mettre en lumière, donnant la force, si elles sont réellement victimes, à celles qui ont suite à vos révélations sur ce qu’il vous est arrivée, de révéler à leur tour qu’elles furent victimes.
Vous pourriez là encore me dire que votre « Vive la pédophilie » que vous avez prononcé en signe de protestation à la victoire de Polanski est déjà suffisamment avéré par l’affaire Samantha Geimer. Je vous répondrai à ce moment-là alors pourquoi en 2014 cette affaire n’était pas suffisamment choquante pour que vous vous leviez et quittiez la salle lorsque Polanski est allé récupéré son César pour « La Vénus à la fourrure » et qu’en 2020, elle le serait plus ?
Madame la Diva Foresti
Arrivée sur la musique d’un pédophile
Pour en finir, nous entrons là dans la parfaite incarnation de l’hypocrisie de la gauche bobo / caviar dans toute sa splendeur. Madame Foresti. La grande Florence Foresti. Qui ne fait plus rire souvent depuis qu’elle ne grime plus en Isabelle Adjani. Madame la maîtresse de cérémonie, qui avait prévenu qu’elle quitterait la scène, n’irait pas au bout de sa mission fastidieuse d’animer durant 3 heures la nuit des Césars, si l’on osait remettre le prix du meilleur réalisateur à ce violeur pédophile de Polanski.
Qu’a-t-elle fait Madame Foresti ? Elle a ouvert son show, sur une musique composée par un pédophile notoire, condamné à 16 ans de prison. On la remerciera pour les droits d’auteurs que Canal + sera obligé de filer à ce monsieur.

La petitesse de ses vannes sur la petitesse de Polanski
Je l’avais déjà dit lors de mon Debrief du dimanche 1er mars, Florence Foresti avait tout à loisir, entre l’annonce des nominations, fin janvier et le soir de la cérémonie, de se rétracter, annoncer qu’elle renonçait, par convictions, parce qu’elle ne tolère pas que l’on puisse plébisciter Roman Polanski (et c’est son droit). Elle n’a rien fait.
Elle y est allée et a assuré le show. De la même façon que lorsqu’elle avait animé la cérémonie pour la 1e fois. A coups de running-gags. En 2016, c’est Vincent Cassel qu’elle cherchait toute la soirée dans la salle, en vain, qu’elle appelait pour lui laisser un message. Cette fois, bien entendu, puisque Roman Polanski n’était pas présent, c’est sur lui qu’elle s’est acharnée une bonne partie de la soirée. En refusant de dire son nom. En lui filant le sobriquet d’Atchoum. Hilarant…Pourquoi ce surnom ? Parce que Polanski ne mesure qu’un mètre soixante. Ah, ah, décidemment, c’est bien du Florence Foresti. Presque aussi drôle que son sketch sur Barbie et Ken, c’est dire…
Sait-elle au mieux pourquoi le cinéaste est de si petite taille ? Ca va devenir nettement moins drôle là. Parce qu’à même pas dix ans, il a dû survivre, comme il l’a pu, dans le ghetto de Varsovie, se nourrissant du peu de nourriture, quand ils y consentaient et ne le les laissaient pas crever tout simplement de faim, les allemands. Parce que sa croissance a été stoppée net par la dénutrition, l’anémie, les carences alimentaires, qui étaient, c’est bien le pire dans tout cela, une chance, car cela signifiait qu’il était toujours vivant, assis quelque part au milieu des corps de juifs qui, la peau sur les eaux, étaient morts de faim, qui s’entassaient, qui se décomposaient.

Il n’y a pas lieu d’accuser Florence Foresti d’antisémitisme. Elle n’a pas fait le rapprochement. Elle n’est sans doute pas assez finaude pour ça, comme l’a montré cette blagounette, cette petite parenthèse toute aussi scandaleuse qu’elle a émise dans son discours d’introduction, lorsqu’elle résumait en quelques mots les films qui avaient marqué l’année et qu’elle est arrivée à « J’accuse ». Une bonne vanne, pour une fois, à laquelle j’ai bien ri, avant de m’apercevoir que ce qu’elle occultait était trop grave pour pouvoir en rire et passer à autre chose, ne pas préciser, comme elle aurait dû le faire, de quoi parlait véritablement « J’accuse », c’est-à-dire du plus gros scandale antisémite de l’histoire française, qui a conduit la France à se scinder en deux pendant des décennies sur la « question juive », et a finalement favorisé la Shoah en France vu le nombre d’antisémites, à cause de cette affaire, qui étaient encore présents sur le sol français durant la 2nde guerre mondiale. Elle aurait précisé, la pilule serait passée. Là, elle ne passe pas.
« Grace à Dieu, un film sur la pédophilie dans l’Eglise.
J’accuse, un film sur la pédophilie dans les années 70… »
Refuser de faire son travail jusqu’à la fin et encaisser quand-même les 120 000 €
Foresti a non seulement mis sa menace à exécution, en quittant la scène de la Salle Pleyel après l’attribution du César du meilleur réalisateur à Polanski, mais auparavant elle s’est permis deux choses, dans le dos de ses employeurs, Canal + : ajouter, deux interventions, deux « sketchs » qu’elle n’avait pas répété avant devant ses patrons.
En coulisses, après son départ, dans une fureur noire, s’en prenant à tout le monde, elle a d’abord publié son statut « écoeurée » sur Instagram avant de s’enfermer dans sa loge, refusant de voir qui que ce soit. L’attitude d’une diva à l’ego surdimensionné qui se permet de se comporter de la sorte parce qu’elle fait également partie des « dominants », des privilégiés de cette société, qui se feront toujours passer pour des victimes, comme Virginie Despentes l’a très bien montré dans sa tribune. Lorsque l’on est rémunérée 120 000 € par présenter une cérémonie de 3 heures, ce que des travailleurs qui se tapent 40 heures par semaine mettent parfois 20, 30 ans à gagner (et qui est dépensé entre temps en loyers, charges, impôts, courses, assurances, essence…) et que l’on se permet de partir avant, de ne plus assurer le show parce que l’on refuse déjà de base de remplir son rôle de maîtresse de cérémonie comme il se le doit, à savoir de façon totalement neutre, qu’on profite de l’absence d’un homme pour le lyncher, le livrer à la vindicte populaire, le juger alors qu’il est présumé innocent de toutes les affaires pour lesquelles il est question de viol, et que la seule affaire que l’on peut à ce jour lui reprocher, l’américaine, a été scellée par le pardon qui lui a été accordé par sa victime, on se demande si Madame Foresti n’a pas tout simplement honte.
Ecoutez bien ceci, Mesdames Despentes, Haënel et Foresti avec vos indignations à géométrie variable, avec vos injures, vos non-respects de la présomption d’innocence, vos influences sur le comportement des victimes anonymes qui s’identifient à vous, vos discours victimaires alors que vous êtes des nantis de cette société, des « dominantes », pétées de thune à ne plus savoir quoi en foutre, vous n’êtes pas des héroïnes.
Maintenant, c’est nous qui nous lèverons et nous casserons, Mesdames les hypocrites, car vous n’avez pas le monopole du viol !
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